Diplôme
Licence professionnelle
ECTS
60 crédits
Durée
1 an
Établissement
Université Paris Nanterre
Présentation
La politique d’inclusion à l’école, la volonté de fermer ou de diminuer le nombre de places en milieu ségrégé, la diminution des jours d’hospitalisation, conduisent de plus en plus de personnes à vivre à domicile en ayant un besoin plus ou moins important de soutiens et d’aides pour tout ou partie des actes de la vie quotidienne, les soins, les déplacements, l’éducation, mais également pour soutenir et créer la meilleure qualité de vie possible pour elles, personnes concernées, et leurs proches.
Le refus d’une vie en institution est également exprimé par une majorité de personnes confrontées à une maladie invalidante même évolutive, ces dernières souhaitant exercer leur citoyenneté et vivre comme tout un chacun en milieu écologique, de la manière la plus autonome qui soit, en dépit des contraintes imposées par leur état de santé.
Cette vie en milieu ordinaire ne peut se concevoir sans la mise en place d’interventions humaines, d’aides et d’aménagements destinés à garantir à la personne malade, âgée, en situation de handicap, un environnement sécurisé et sécurisant et une qualité de vie à laquelle elle et ses proches sont en droit de prétendre.
Ces situations souvent complexes, se traduisent par la présence simultanée d’une multitude de facteurs médicaux, psychosociaux, culturels, éducatifs, environnementaux et/ou économiques susceptibles de perturber ou de remettre en cause la prise en charge de la personne, voire d’aggraver son état de santé, et peuvent mobiliser pléthore d’institutions et d’interlocuteurs.
L’absence de coordination et de concertation entre ces derniers, le manque d’informations communiquées aux personnes concernées quant aux missions des professionnels intervenant à leurs côtés, induisent un morcellement de la prise en charge et une absence de prise en compte de la personne dans sa globalité. La place des proches, qu’ils soient ou non en situation d’aidants, n’est pas toujours reconnue alors qu’ils font partie intégrante des ressources sur lesquelles les professionnels vont pouvoir compter et avec lesquelles ils vont devoir composer.
Ces intervenants doivent agir en fonction des capacités de la personne concernée et de ses proches à décider pour eux-mêmes et à se mettre en mouvement, dans un projet de vie et de soins choisi, qu’il importe de les aider à mener à bien.
Ce constat conduit les pouvoirs publics à concevoir des dispositifs qui doivent permettre d'accompagner ces personnes en situation complexe, vivant à domicile, dans une recherche de rupture de l’isolement et de coordination des institutions et des professionnels libéraux intervenant auprès d’elles dans les domaines du soin, de l’éducation, des loisirs, et de la vie quotidienne à domicile (hôpital, CCAS, PMI, CMPP, Associations de patients et/ou des familles de patients, école, SAAD, SESSAD, IDEL …).
Le contexte légal et réglementaire d’intervention des professionnels du domicile, agissant dans le cadre des aides à la vie quotidienne, entraine des temps de travail morcelés (souvent des temps partiels), un manque de reconnaissance du cadre complexe du métier, et une rémunération faible. Les professionnels de la coordination doivent tenir compte de ces paramètres. En effet, le personnel est peu stable, parfois en situation de mal-être à cause de situations émotionnellement coûteuses sur le plan psychique, qui peuvent conduire à des maltraitances.
Enfin, les libéraux amenés à intervenir dans ces situations souvent complexes doivent, au même titre que les institutions ou les aides humaines, travailler avec les proches et les aidants des personnes, dans un contexte où la coordination des interventions n’est pas toujours aisée, de même que la cohabitation de tous les protagonistes.
Face à ces situations, il est donc nécessaire d’instaurer une fonction de coordination, permettant de faire le lien entre la personne, sa famille et les intervenants, à partir d’une analyse fine des ressources et besoins de la personne et de chacun des membres du groupe famille.
Objectifs
Cette licence professionnelle vise à favoriser l’émergence de nouveaux professionnels ayant pour mission :
- D’accompagner la personne dans la construction et la mise en œuvre de son projet de vie : apporter une aide qui prenne sa demande comme point de départ, et tienne compte de ses contraintes et de ses possibilités propres, comme de celles de son environnement ;
- De rendre compétents à la fois la personne et le groupe familial, en les amenant à accroître et développer leur autonomie et leur capacité à agir ;
- D’identifier les professionnels pouvant contribuer à cette démarche (travailleurs sociaux, professionnels de l’aide à domicile, soignants, professionnels de l’insertion, acteurs de la compensation du handicap etc…) ;
- De créer du lien et favoriser le dialogue entre tous ces intervenants, en aidant chacun à trouver sa place dans le processus d’accompagnement proposé à la personne concernée.
Savoir-faire et compétences
Cette licence professionnelle vise à favoriser l’émergence de nouveaux professionnels ayant pour mission :
- D’accompagner la personne dans la construction et la mise en œuvre de son projet de vie : de lui apporter une aide qui prenne comme point de départ sa demande et tienne compte de ses contraintes et de ses possibilités et celles de leur environnement ;
- De rendre compétent à la fois la personne et le groupe familial, en les amenant à accroître et développer leur autonomie ;
- D’identifier les professionnels pouvant contribuer à cette démarche (travailleurs sociaux, professionnels de l’aide à domicile, soignants, professionnels de l’insertion, acteurs de la compensation du handicap etc.) ;
- de créer du lien et favoriser le dialogue entre tous ces intervenants; en les aidant à trouver leur place dans le processus d’accompagnement proposé à la personne concernée
Ce professionnel devra avoir :
- Une capacité fine à analyser le territoire et ses ressources ;
- Une capacité d’observation, d’écoute et d’analyse des situations individuelles et collectives ;
- Des connaissances de ce que vivent les personnes vulnérables et leurs proches (des problématiques physiques et psychiques ainsi que des conséquences)
- Des connaissances concernant la vie des équipes
- Des connaissances sur le milieu institutionnel du territoire et la manière dont il peut être sollicité et intervenir
Ces connaissances doivent permettre
- De concevoir des modalités de soutien à la personne et à ses proches
- De gérer les équipes et ses membres
- de favoriser le travail en réseau
La mission de ces professionnels sera de concevoir et de mettre en œuvre des modalités de travail au cas par cas qui permettent d’instaurer un vivre ensemble entre membres de la famille et professionnels qui soient le plus apaisées possible pour tous.
Programme
Cette licence comprend uniquement des cours en présentiel. Elle accueille des étudiants en parcours direct et des étudiants en formation continue.
L’accent est mis sur la conception de projets tuteurés et sur le stage, en articulation avec des cours dispensés par des enseignants chercheurs et des professionnels de terrain.
La licence a été conçue et se déroule en partenariat avec l’AFM - Téléthon (association pour la Myopathie).
Elle comporte :
- Des enseignements fondamentaux
- Des enseignements complémentaires
- Des enseignements relatifs au projet tuteuré et au stage
Un accompagnement personnalisé et individualisé est proposé pour les projets tuteurés et pour les stages.
Le partenariat avec l’AFM - Téléthon ouvre des possibilités de stages.
Sélectionnez un programme
Responsable coordination, aide à la personne dans son environnement (RCAPE)
La politique d’inclusion à l’école, la volonté de fermer ou de diminuer le nombre de places en milieu ségrégé, la diminution des jours d’hospitalisation, conduisent de plus en plus de personnes à vivre à domicile en ayant un besoin plus ou moins important de soutiens et d’aides pour tout ou partie des actes de la vie quotidienne, les soins, les déplacements, l’éducation, mais également pour soutenir et créer la meilleure qualité de vie possible pour elles, personnes concernées, et leurs proches.
Le refus d’une vie en institution est également exprimé par une majorité de personnes confrontées à une maladie invalidante même évolutive, ces dernières souhaitant exercer leur citoyenneté et vivre comme tout un chacun en milieu écologique, de la manière la plus autonome qui soit, en dépit des contraintes imposées par leur état de santé.
Cette vie en milieu ordinaire ne peut se concevoir sans la mise en place d’interventions humaines, d’aides et d’aménagements destinés à garantir à la personne malade, âgée, en situation de handicap, un environnement sécurisé et sécurisant et une qualité de vie à laquelle elle et ses proches sont en droit de prétendre.
Ces situations souvent complexes, se traduisent par la présence simultanée d’une multitude de facteurs médicaux, psychosociaux, culturels, éducatifs, environnementaux et/ou économiques susceptibles de perturber ou de remettre en cause la prise en charge de la personne, voire d’aggraver son état de santé, et peuvent mobiliser pléthore d’institutions et d’interlocuteurs.
L’absence de coordination et de concertation entre ces derniers, le manque d’informations communiquées aux personnes concernées quant aux missions des professionnels intervenant à leurs côtés, induisent un morcellement de la prise en charge et une absence de prise en compte de la personne dans sa globalité. La place des proches, qu’ils soient ou non en situation d’aidants, n’est pas toujours reconnue alors qu’ils font partie intégrante des ressources sur lesquelles les professionnels vont pouvoir compter et avec lesquelles ils vont devoir composer.
Ces intervenants doivent agir en fonction des capacités de la personne concernée et de ses proches à décider pour eux-mêmes et à se mettre en mouvement, dans un projet de vie et de soins choisi, qu’il importe de les aider à mener à bien.
Ce constat conduit les pouvoirs publics à concevoir des dispositifs qui doivent permettre d'accompagner ces personnes en situation complexe, vivant à domicile, dans une recherche de rupture de l’isolement et de coordination des institutions et des professionnels libéraux intervenant auprès d’elles dans les domaines du soin, de l’éducation, des loisirs, et de la vie quotidienne à domicile (hôpital, CCAS, PMI, CMPP, Associations de patients et/ou des familles de patients, école, SAAD, SESSAD, IDEL …).
Le contexte légal et réglementaire d’intervention des professionnels du domicile, agissant dans le cadre des aides à la vie quotidienne, entraine des temps de travail morcelés (souvent des temps partiels), un manque de reconnaissance du cadre complexe du métier, et une rémunération faible. Les professionnels de la coordination doivent tenir compte de ces paramètres. En effet, le personnel est peu stable, parfois en situation de mal-être à cause de situations émotionnellement coûteuses sur le plan psychique, qui peuvent conduire à des maltraitances.
Enfin, les libéraux amenés à intervenir dans ces situations souvent complexes doivent, au même titre que les institutions ou les aides humaines, travailler avec les proches et les aidants des personnes, dans un contexte où la coordination des interventions n’est pas toujours aisée, de même que la cohabitation de tous les protagonistes.
Face à ces situations, il est donc nécessaire d’instaurer une fonction de coordination, permettant de faire le lien entre la personne, sa famille et les intervenants, à partir d’une analyse fine des ressources et besoins de la personne et de chacun des membres du groupe famille.
Les + de la formation : nouveau métier, attractif, au fort potentiel d'embauche.
Admission
Conditions d'admission
Etre titulaire d'un équivalent licence 2 ou d'un diplôme équivalent de baccalauréat plus 2 ou faire valider un VAP ou VAE
Pré-requis obligatoires
Une commission se réunira pour estimer : si le diplôme correspond bien aux souhaits de la personne et si son niveau d'étude est bien celui d'une licence ou baccalauréat plus 2.
Evidemment, une commission évaluera si la demande d’acquis professionnel peut correspondre aux acquis demandés.
Un dossier avec une lettre de motivation, une explicitation de la manière dont la formation pourra être suivie (pour les formations continues) et un curriculum vitae détaille concernant à la fois les expériences professionnelles et les cursus académiques.
Une commission comprenant les responsables des deux options statueront sur les admissions.
Et après
Poursuite d'études
La formation permet de postuler à un master SHS en fonction des prés requis de chacun des diplômes.
L’étudiant, s’il le souhaite, pourra intégrer un master. Le choix du master devra tenir compte du projet professionnel et du parcours académique antérieur.
Insertion professionnelle
Cette formation permet
- De gérer les équipes et ses membres
- de favoriser le travail en réseau
- d’acquérir des compétences pour travailler avec et sur les institutions avec les familles comprenant une personne en situation de handicap ou ayant maladie grave temporaire ou chronique.
De ce fait, les étudiants pourront être embauchés par toutes institutions (établissements, collectivités territoriales, associations…) qui ont pour mission d’accompagner des personnes vulnérables qui vivent en milieu non ségrégué.
Compte tenu de la politique d’inclusion, de soins passant de l'hôpital à la ville de plus en plus d’acteurs devront se positionner sur ce domaine dans lesquels les compétences acquises dans cette licence professionnelle seront indispensables. Notons aussi le domaine des personnes âgées qui dans les années à venir seront de plus en plus nombreuses et de plus en plus a souhaité rester le plus longtemps à domicile.
Contact(s)
Autres contacts
Secrétariat formation continue : Sarah Jouin sarah.j @ parisnanterre.fr